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Les Délires Saisons 1 et 2
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Les Délires Saisons 1 et 2
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9 août 2004

Dépressive Albion et poissons sous Prozac

On a tous en tête des clichés sur les habitants des autres pays. Les Allemands sont disciplinés, les Suisses méticuleux, les Espagnols fiers, les Italiens dragueurs, les Français râleurs…

Dans la série, les Anglais sont censés être très drôles. Et c’est vrai qu’on est mort de rire quand on regarde Ab Fab, Black Adder, les Monthy Pythons et autres Benny Hill (euh…non… pas Benny Hill).
Mais ces Anglais-là seraient-ils en fait une exception ? Parce que quand on lit la dépêche suivante, nos voisins d’Outre-Manche ont l’air plutôt tristoune :

Faites le thé, pas l'amour, disent les Britanniques - lundi 9 août 2004, 11h32
LONDRES (AFP) - La première pensée qui vienne à l'esprit du Britannique moyen au réveil le matin n'est pas de faire l'amour, mais de se préparer une bonne tasse de thé.
Selon un sondage rendu public dimanche et réalisé pour la chaîne de télévision Food channel, 52% des femmes n'ont qu'une idée en tête au réveil faire bouillir de l'eau pour boire une infusion alors qu'un pour cent d'entre elles seulement préférerait faire l'amour.
Chez les hommes, la tendance est quasiment identique, 42% d'entre eux ont leur tasse de thé à l'esprit au réveil, et 5% pensent plus volontiers à l'amour.
Par ailleurs, 17% des hommes et 9% des femmes pensent au travail en ouvrant les yeux le matin, et respectivement 11% et 14% aimeraient faire la grasse matinée. (…)

Pas folichon, le réveil en Albion…

N’interprétez pas mal mes paroles : j’adore le thé, j’en bois régulièrement au petit déjeuner, voire dans la journée. Mais honnêtement… c’est pas franchement ma première pensée du matin ! Et vous ?

Dix minutes après cette dépêche, l’AFP en diffuse une deuxième :

Du prozac dans l'eau de consommation domestique en Grande-Bretagne - lundi 9 août 2004, 11h43
LONDRES (AFP) - La consommation de prozac est tellement élevée en Grande-Bretagne que l'on en trouve à présent dans l'eau de consommation domestique, a révélé l'Agence britannique de l'environnement citée par The Observer dimanche.
La "pilule du bonheur" est présente en quantité croissante dans les rivières et l'eau de consommation domestique, indique l'Agence, à tel point que des réunions ont eu lieu avec des responsables de l'industrie pharmaceutique afin d'étudier les éventuelles répercussions que cela peut avoir sur les consommateurs et l'environnement, précise le journal.
Rejeté dans les urines des Britanniques qui en consomment, ce médicament passe d'abord dans le réseau des eaux usées puis c'est après son passage dans les usines de traitement des eaux qu'il termine sa route, en quantité infinitésimale, dans les rivières ou le réseau d'eau potable, estiment les experts.
(…)
La prescription trop fréquente de la molécule par les médecins généralistes serait à l'origine du phénomène, avec 24 millions d'ordonnances prescrites en 2001 contre neuf millions il y a dix ans, souligne le journal.

Ben voilà, c’est confirmé ! Les Anglais sont vraiment déprimés ! Quand je pense que les Français ont la réputation d’être les plus gros consommateurs de psychotropes au monde… Faudrait peut-être qu’on songe à faire analyser l’eau du robinet chez nous, on pourrait avoir des surprises… Allez, c’est décidé ! J’arrête de boire de l’eau (d’toutes façons, l’eau ça fait rouiller, alors…).

Bon ! Comme il faut toujours positiver dans la vie, on va pas rester sur cette réflexion un peu pessimiste. Euh…. Qu’est-ce qu’on pourrait dire pour trouver le bon côté de la chose ? Ah ça y est, j’ai trouvé ! Un super moyen de combler quelque peu le trou de la Sécu : au lieu de prescrire des anti-dépresseurs, les médecins devraient conseiller un séjour en Angleterre. Double effet Kiss Cool : enfin les Français auraient une chose d’améliorer leur maîtrise de la langue de Shakespeare, et en plus ils pourraient soigner leur état dépressif ! A condition de boire de l’eau du robinet, bien sûr…

Mais au fait ? La dépêche parle aussi des rivières ! Ca veut dire que les quelques poissons qui ont réussi à survivre à la pollution se shootent au Prozac eux aussi ? La question m’a taraudée alors hop ! une p’tite recherche sur le Net. Et vous savez quoi ? Les poissons des rivières profitent bien de nos médicaments de confort :

Des traces de composés actifs de Prozac et de Zoloft ont été repérées dans le foie, les muscles et le cerveau des poissons. Ces résidus médicamenteux se retrouvent dans la chaîne alimentaire après être passés par les toilettes, les égouts et les rivières. Selon les toxicologues qui ont mené l'étude, les antidépresseurs auraient un effet psychotrope sur les poissons comme sur les humains. Il les "relaxerait".

Plus inquiétant :

Une enquête menée par la Commission européenne dans sept pays, dont la France, vient de montrer la présence de 36 types de substances médicamenteuses dans l'eau des rivières, parmi lesquels on trouve, outre des antidépresseurs, des contraceptifs, des antibiotiques et des antiépileptiques.

Une autre étude (…) a mis en évidence le développement de caractéristiques femelles chez des poissons mâles sous l'influence des œstrogènes qui passent dans l'eau des rivières. Ces œstrogènes proviennent essentiellement des contraceptifs et des traitements hormonaux de substitution. Le chercheur met en garde contre les répercussions, à long terme, sur la reproduction des poissons. (..)

Mouais... d'ici à ce qu'on voit apparaître des poissons hermaphrodites, y a pas loin ! Moi, tout ça, ça me déprime...Vous auriez pas un p'tit cachet ?

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Commentaires
V
Concernant le premier point, moi perso, la première idée du matin c "foutu réveil", ensuite c bon! plus que x lever avant le week-end, et ensuite je souhaite que l'on ne me brusque pas (difficile quand on est mère de deux morpionibus de 7 et 4 ans et 1/2). Cela dit, je comprends mieux pourquoi les anglais sont coincés dans la journée, En fait ils se débrident uniquement le soir à grand coup de bière, d'où l'obligation du thé le matin pour soigner la gueule de bois et bis repetita....<br /> <br /> Le second me fait penser à une citation - j'ai oublié l'auteur- "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Donc, c normal que ces molécules ne disparaissent pas totalement... Et puis, vu l'état de la planète, les animaux ont peut être besoin eux aussi d'euphorisants, non ?!?<br /> Plus sérieusement, vous vous attendiez à quoi d'autres avec la surmédication actuelle. L'allopathie fait des miracles mais on ne mesure pas toujours les effets secondaires.
3
Tiens je te le donne de bon coeur ;)<br /> <br /> Je suis curieux de voir dans quel monde nous allons vivre d'ici quelques années...<br /> <br /> Des poissons hermaphrodites... Des Anglais shootés au medoc... Ca promet... :/<br /> <br /> En tout cas jolie petite note ! je repasserai à l'occasion ;)
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