Un, deux, cha cha cha !

7 juin 2005

Je dois vous avouer quelque chose : à ma honte, ma très grande honte, je ne sais pas danser. J’adore la musique, a priori j’ai plutôt le sens du rythme (conservatoire, école de musique, cours de solfège, de piano et de chant… tout ça finit par laisser des séquelles indélébiles !). Mais quand il s’agit de bouger son corps (rhaaaaa oui … bouge ton corps ! euh…oups !), y a plus personne.

Vous me direz, c’est pas trop grave, un ours, c’est pataud, ça se dandine, c’est ce qui fait son charme… Mmmmmm. Faites quand même un peu gaffe à ce que vous dites, un ours ça peut être susceptible, un coup de patte est vite parti et ce genre de chose. Grmmmpffffff.

Bref, tout ça pour dire que l’un des rêves de ma vie est d’apprendre à danser. Et tout particulièrement les danses de salon. Je trouve ça génial. Et dans les fêtes, réveillons de nouvel an, mariages, Bar Mitsva (ah non, tiens, j’ai pas encore fait de Bar Mitsva…), je regarde toujours avec étonnement et envie les couples qui virevoltent sur la piste.

Hé, là, l’oursonne, c’est pourtant pas difficile, tu t’inscris à un cours et tu arrêtes de nous les casser (les pieds ?) avec tes idioties !

Ben oui, dit comme ça, ça a l’air simple, mais pour danser, il vaut mieux avoir un partenaire… J’ai eu beau lancer des appels au peuple (Jarod ? tu te souviens qu’on devait s’inscrire, tous les deux ?), rien n’y a fait. Condamnée je suis, à avoir l’air con sur les dance floors (m’en fous d’abord ! moi j’aime ça la musique et toc !).

Heureusement, au Japon, pays comme toujours à la pointe du gadget et de l’innovation (oui, je sais, je l’ai déjà dit. Même que c’était juste avant Noël. Mais chaque fois, ils arrivent à me surprendre davantage alors fatalement, je finis par me répéter… Monomaniaque, moi ? Si peu), ils ont une solution à mon problème :

Au Japon, un robot partenaire pour le cha-cha-cha - lundi 6 juin 2005
TOKYO (AFP) - Des chercheurs japonais viennent de créer un robot capable d'anticiper certains mouvements humains, au point de pouvoir servir de partenaire pour le cha-cha-cha, la rumba et autres danses de salon.
Le "robot partenaire de danse de salon" ou "PBDR", est doté d'un visage de femme, d'un capteur à la taille, et peut se mouvoir dans toutes les directions sur trois roulettes, dissimulées derrière sa tenue de soirée.
Lorsque son cavalier esquisse un pas, PBDR est capable d'analyser ses mouvements et d'y répondre en remuant les épaules, le coude, la taille et le cou.
Son physique reste toutefois très "robotique" : de couleur bleu pimpant ou rouge vif, oreilles pointues à la "Mickey Mouse" et un revêtement en plastique.
Il mesure 165 centimètres et pèse 100 kilos. Une version masculine est actuellement en préparation. (…)

PBDR… Moi je dirais plutôt PTDR* ! Un détail m’intrigue quand même : pour le tango argentin, vous croyez que… PBDR, puisque tel est donc son doux nom, se cambre avec autant d’ardeur et de souplesse que les danseuses … euh…. disons… humaines ? A quand les concours de danses de salons robotisées ? Isaac Asimov aurait-il donc été visionnaire ? Mouais…

D’un autre côté, quitte à avoir l’air idiot sur une piste de danse, je préfère avoir l’air idiot toute seule plutôt que dans les bras d’une espèce de tas de ferraille arborant des oreilles de Mickey…

Quoique… la dernière fête où j’étais… ce sémillant garçon avec qui je dansais… après tout, il portait bien une plu… Nooooooon ! je l’ai pas diiiiiit ! (pardon, copain ! Mais c’était trop tentant…).

Mouais… c’est pas encore demain qu’on pourra se passer de véritable partenaire de danse, moi j’vous l’dis !

* traduction, pour les ceusses qui parlent pas djeunz seumeusseu couramment : "je me gausse".