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Les Délires Saisons 1 et 2
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Les Délires Saisons 1 et 2
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26 septembre 2004

Madame promène son cul sur les remparts de…

Suite de notre grand feuilleton de la rentrée, les vacances ursiniennes en Croatie.

Après Split, le MTS Jason devait faire escale près de l’île de Hvar. Le bateau étant un peu trop imposant pour entrer au port, c’est en pleine mer que nous nous sommes réveillés ce matin-là. Le programme prévoyait qu’une noria de chaloupes nous amène sur l’île tout au long de la matinée. Mais pas de bol, pour la première fois de la semaine, les dieux de la météo n’étaient pas avec nous : la mer un peu agitée ne permettait pas de mettre les chaloupes à l’eau, et de plus les autorités portuaires nous refusaient d’accoster… Après une heure d’attente, au cas où la météo s’améliore, le bateau leva l’ancre direction des cieux plus cléments…Du coup, gros problème : comment occuper une longue matinée en mer ? Paresser sur les transats du solarium ? Piquer une tête dans la piscine du bateau ? Assister à une soporifique conférence sur l’histoire des pays baltes depuis 1945 ? Rhalala… la vie de vacancière est dure, quand même… Vous, je sais pas, mais nous on a choisi les transats. Et on a bien fait : les passagers restés sur le pont ont pu admirer une bande de dauphins joueurs, qui ont accompagné le bateau sur quelques milles (salut les gars ! faites une bise de ma part à Oum et à Flipper quand vous les verrez !).

Arrivée à l’île de Korčula (Kortchoula) en début d’après-midi. Korčula, aussi appelée Korkyra. Tout ça ne vous dit rien ? Korčula, c’est là qu’est né Marco Polo ! Celui qui a introduit les nouilles en Italie !

Bon alors là, j’en vois quelques uns qui suivent et qui protestent : meuh non, Marco Polo il était Vénitien ! Ta ta ta. Je sais bien que c’est ce qu’on nous dit depuis qu’on est mômes, à l’école et tout. Mais enfin, depuis le temps que je vous le répète : la Croatie n’a pas arrêté de se faire envahir ! Du temps de Marco Polo (pour simplifier : au XIIIème siècle), les Vénitiens occupaient la Croatie….

Bon d’accord : personne ne sait avec précision si Marco Polo est né sur l’île de Korčula ou à Venise même. Mais en tout cas, on peut voir à Korčula la maison de la famille Polo.

Bref : arrivée à Korčula. Depuis le port, 1 minute de marche et on entre dans la vieille ville par la porte Revelin (veuillez noter le Lion de St Marc, typiquement vénitien, au dessus du porche….). 5 minutes plus tard, la visite est déjà finie… La ville de Korčula, c’est tout petit, et ils ont eu la bonne idée de regrouper absolument tous leurs monuments autour d’une place de 20m²… Pas facile pour prendre des photos de monuments tout en hauteur : aucun recul ! Menfin, à votre gauche, vous pouvez voir la cathédrale St Marc (ils se prennent vraiment pour des Vénitiens, il ne manque que les pigeons !) - enfin Sveti Marko, quoi. Derrière vous, l’Hôtel de ville, le Musée des Vieux métiers de l’île, l’église Sveti Mihovil… Malgré la proximité de tous les lieux à voir, notre guide réussit à nous semer dans les ruelles - il a un rencart ou quoi ? Petit tour rapide sur une espèce de paseo à la méditerranéenne, qui suit le tracé des anciens remparts. On ne croirait jamais qu’on est en Croatie et pourtant quelques rares éléments nous le rappellent de temps en temps. Allez, un dernier p’tit tour pour revoir la maison de Marco Polo - pas de chance, elle n’est pas encore ouverte aux visiteurs - et on repart…

Une nouvelle nuit en mer, réveil dans une nouvelle ville… on commence à bien s’habituer. Nous sommes à la marina de Dubrovnik. Très très loin de la ville. Pas grave, on va tester les transports en commun croates… J’en profite aussi pour visiter les supermarchés locaux. Ca ne fait que 10 ans que les Croates ont découvert les joies de ces temples de la consommation, mais je dois dire que le Carrouf’ du coin est pas mal du tout. Bon, j’ai un peu de mal à me diriger dans les rayons (mon croate est encore bien insuffisant) mais en fait, c’est foutu juste comme chez nous…

Et Dubrovnik alors ? Ben, Dubrovnik, dans le temps, c’était quand même un peu "la Perle de l’Adriatique". Patrimoine mondial selon l’UNESCO (encore un…). Mais ils ont tout cassé dans les années 1990, à grands coups d’obus. On avait donc une certaine appréhension : est-ce qu’on allait visiter un champ de ruines ?

Entrée dans la vieille ville par la Porte Pile (pas la peine de rigoler et de chercher la porte Face : on dit Pilé). On peut y admirer la statue de Sveti Vlaho (St Blaise), le patron de la ville. On le retrouve un peu partout dans la ville, d’ailleurs… Tout de suite après avoir passé la porte, on tombe sur la grande rue de Dubrovnik, le Stradun : 300 mètres de long, entièrement piétonne, complètement pavée, datant du XVIIème siècle (enfin : la dernière reconstruction de l’ensemble date de cette époque, la rue est beaucoup plus ancienne que ça…). Au bout de cette rue, la Tour de l’Horloge, Gradski Zvonik. Au sommet de la tour, deux statues de bronze, appelées les Zelenci (les "Verts"). Rapport à leur patine, n'est-ce pas, rien à voir avec un quelconque parti (au fait, ils ont des écolos en Croatie ? Ce serait le signe qu'ils sont prêts à intégrer l'Union Européenne, non ?  Oui, je sais, c'est nul comme humour...)... Elles représentent deux soldats, baptisés Marco et Baro, qui indiquent les heures. Au pied de la Tour, une autre statue : celle du Paladin Roland. Des sources autorisées prétendent qu’il s’agit de Roland de Roncevaux, mais c’est même pas vrai - enfin : d'autres sources autorisées disent que c'est pas lui... Ce qu’on peut dire avec certitude, c’est que cette statue constitue le symbole de la liberté de la République de Dubrovnik, la grande (la seule !) rivale de Venise à l’époque (au XVème siècle, donc). Et aussi que la longueur de l’avant-bras de ce paladin Roland était l’unité de mesure adoptée par tous les commerçants de la ville, familièrement baptisée "coudée de Dubrovnik"…

Dubrovnik est une ville superbe, et les touristes ne s’y trompent pas. Les commerçant non plus d’ailleurs… Au fil des années, le Stradun est devenu une splendide vitrine de magasins. Un peu trop touristique pour moi : trop de monde, trop de gadgets souvenirs à la noix... Donc direction les remparts (et hop ! vous voyez le rapport avec le titre de ce post, maintenant ?). C’est du haut de ces remparts qu’on peut le mieux admirer la ville. A condition d’être en excellente forme … Ils ne font même pas 2 kilomètres de long, mais bonjour les dénivelés ! Jusqu’à 25 mètres de haut… St Malo, à côté, c’est une balade de petits vieux ! Les remparts de Varsovie (euh… non : Dubrovnik), c’est à vous dégoûter à vie des escaliers… On y laisse ses poumons et ses genoux, mais ça vaut vraiment le coup : on y a une vue imprenable (normal pour une forteresse, non ?) sur toute la ville. Et là, de là haut, on a été vraiment rassurés : la Perle de l’Adriatique a ressurgi de ses cendres ! Bon, pour être honnête, on voit bien la différence entre l’ancien et le reconstruit : tous les toits neufs sont rouges alors que les anciens sont ocres. Mais le temps devrait arranger ça d'ici quelques années... Les remparts de Dubrovnik, en quelques mots ? Des murs pouvant faire jusqu'à 6 mètres d'épaisseur, des escaliers très escarpés partout, 5 bastions, 3 tours circulaires, 12 tours carrées, un énorme fort, des canons dans tous les coins et recoins… une vue incroyable sur toute la ville, la mer, la montagne... et aussi plein de petits jardins privés, impossible à voir depuis l'intérieur de la ville. Une très très très chouette balade, même si on finit par y retrouver tous les touristes qu’on croyait avoir semés et laissés en bas…

A suivre…

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Commentaires
S
Si j'ai bien compris:<br /> - le matin, tu achètes des piles<br /> - l'après-midi, tu passes la porte de Pile...<br /> Trop drôle.
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