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Les Délires Saisons 1 et 2
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Les Délires Saisons 1 et 2
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30 mai 2004

Drôle de scène au Père Lachaise

Ce samedi, il faisait super beau. Idéal pour partir en week-end, qu'on se disait. Ménon, un temps comme ça pour un week-end de trois jours, c'était trop beau, ça pouvait pas durer. Météo Rance nous a vite cassé toutes nos illusions : dimanche et lundi, fera moche sur toute la région.

Mais avec STL, on a refusé de se laisser abattre. Et comme on est des filles d’action qui s’inscrivent dans le succès, hop ! on est parties toutes les deux en virée au Père Lachaise. Hein ? Mais non c’est pas morbide !


Avant d’être un cimetière, le Père Lachaise était un jardin. Si si si. Mëme que c’était même pas dans Paris. Au XVIIème siècle, le terrain appartenait à des jésuites, dont le révérend père de La Chaize, confesseur de Louis XIV (ben il devait avoir du boulot, le gars !). C'est ce brave ecclésiastique qui a donné son surnom au cimetière, créé deux siècles plus tard, et qui officiellement porte le nom du Cimetière de l’Est. Aujourd'hui encore, certaines sections du Père Lachaise ont conservé les tracés du jardin des jésuites : petites allées sinueuses où on ne peut marcher qu’en file indienne, énormément d’arbres, de buissons, de verdure en tout genre. En fait, le Père Lachaise peut être considéré comme l’un des plus grands parcs parisiens, avec 44 hectares ! De plus, il est généralement considéré comme un véritable musée à ciel ouvert, retraçant deux siècles d’art funéraire. Avec des œuvres de Bartholdi (celui de la Statue de la Liberté), de David d’Angers et plein d’autres. Donc, croyez-m’en (zavez vu comme je cause beau aujourd’hui ?) : allez le visiter, au moins virtuellement
(je vous recommande notamment le sentier de la Chèvre ainsi que le chemin du Dragon).


Pour clôturer cette introduction hautement culturelle, j’ajouterai que le Père Lachaise est l’un des trois plus anciens cimetières de Paris, et qu’il vient de fêter son bicentenaire.

Pour tous ceux qui ont suivi jusque-là : repos (qui a dit "éternel" ?) ! Pour les cancres du fond de la classe : debout (les morts) ! C'est maintenant que mon histoire commence.


Tout ça pour vous dire que nous gambadions joyeusement dans les allées du parc en ce bel après-midi ensoleillé. Troupeau de touristes à l’affût de la moindre anecdote savoureusement contée par notre conférencier,
spécialiste toutes catégories du lieu. Son métier : Nécrosophe. En plus d’être incollable sur le Père Lachaise, le gars ne manque pas d’humour. Juste un exemple : pour nous expliquer les politiques tarifaires des cimetières parisiens, sujet particulier drolatique et hilarant, vous en conviendrez. Je vous passe la longue explication, donc en deux mots : le m² de terrain coûte cher, mais vous pouvez creuser aussi profond que vous le voulez. Et donc rentabiliser l’investissement en empilant les cercueils, au fur et à mesure. Conclusion du gars : c’est un genre de placement de bon pater familias. Et ainsi, il n’y a que le premier (tré)pas qui coûte.


Petite parenthèse : Bertrand, je ne vous félicite pas. Vous trouvez pas que ça fait mauvais genre, 30 personnes qui hurlent de rire au milieu d’un cimetière ?


Mébon, savez quoi ? Ce qui nous a fait le plus halluciner pendant cette visite, ce n’est pas l’humour tordant de notre guide. Ni les quelques jeunes hommes assis nonchalamment, un livre à la main, dans les sentiers les plus retirés. Naaan. Ce qui nous a vraiment scotchées sur place, c’est qu’au détour d’une allée, on est tombés sur…. Non, vous allez jamais me croire… Oh tant pis, je me lance : une noce !


Si si si : une noce, avec la mariée déguisée en meringue, le marié en costard de pingouin, plein de gens endimanchés (pourtant on était samedi...), et l’un des élus du XXème arrondissement.

Ils étaient près d’une tombe ornée d’un gisant – de là où on était on ne voyait pas bien qui c’était…L’élu avec son écharpe a fait un petit discours, la mariée s’est approchée du gisant, s’est penchée… on voyait bien qu’elle rigolait, mais pourquoi ?


C’est quand on a enfin pu s’approcher, après le départ du convoi exceptionnel et néanmoins nuptial, qu’on a compris. La tombe en question était celle de Victor Noir !


Quoi, "et alors" ? Oh ça va, j’ai compris : session de rattrapage pour ceux qui dormaient en cours d’histoire. Victor Noir était un obscur petit journaliste, dont le seul titre de gloire fut d’avoir été assassiné à 22 ans par Pierre Bonaparte, cousin de P’tit Napo (oui, bon, ok, Napoléon III). Sa tombe est donc au Père Lachaise, ornée d’un gisant avec une caractéristique très… proéminente au niveau de la braguette du pantalon (poutre apparente, dans le vocabulaire très imagé de la douce STL). D’où une adoration très particulière de certaines personnes du sexe (ah zut ! on n’en sort pas !) dit faible : depuis plus de 130 ans, les dames viennent caresser la…. euh… caractéristique, ce geste doux étant censé leur assurer fertilité et descendance. Et visiblement, ça doit bien marcher, parce que quand on voit comment le bronze du gisant est rutilant à cet endroit, il a dû être sacrément astiqué ! La preuve en image.


C’est bête, mais quand même, je m’interroge.

Vous auriez pensé qu’une telle superstition aurait encore sa place au XXIème siècle, vous ? Et qu’en plus elle serait cautionnée par un élu ?

D'ici à ce qu'un journal à scandales s'empare de l'affaire... On a déjà vu le Watergate, l’Irangate, et même le Monicagate. Maintenant le Bragate ?!!

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Commentaires
U
En même temps je crois que j'ai déconné, j'avais mis mon masque à l'envers et sur l'envers du masque j'avais mis une étiquette à mon nom... oh c'est ballot !
F
Bonjour Un Nono masqué - me demande bien qui ça peut être.... ;-) <br /> Alors, réponses à tes 3 remarques :<br /> 1 - ah ? ah oui, t'as raison. Merci pour l'info. Et toutes mes ponfuses. Je remédie à ça tout de suite.<br /> 2 - pourri, oui, je sais... encore ce fichu humour à la Patrick Sébastien. Désolée. Le f'rai pus (enfin : pas tout de suite).<br /> 3- ma cousine ? p't'être bien... Hé ! Comment tu connais ma cousine d'abord ? Aha ! ce Nono masqué fait donc partie de mes proches... l'étau se resserre. Tremble, Nono masqué, un jour je saurai qui tu es !
U
1- ton lien est un lien mort<br /> 2- ton jeu de mot "Bragate" est pourri<br /> 3- ta cousine est obsdédée...<br /> Un truc, une astuce, quelque chose ?<br /> Non ? Bon OK, je sors.
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